Henry CORBIN

Liste de livres en Françaishttps://www.amiscorbin.com/livres-de-henry-corbin/

Site les amis de Corbinhttps://www.amiscorbin.com/

Site de présentation de Moncelon:   http://www.moncelon.fr/corbin.htm

Témoignage de Marie Madeleine DAVY :  « Un homme « ressuscité » avant d’aborder l’autre rive »  http://www.moncelon.fr/cordavy.htm 

Marie-Madeleine Davy et ceux qu’elle appelle les « hommes de lumière » :

Avec Henry Corbin (1903-1978), c’est de gnose, de Théologie ou de Religion divines, qu’il est question. C’est ce qui explique leur longue fréquentation, leur amitié ainsi que le soutien qu’elle lui apportera très tôt en publiant dans les collections qu’elle dirigeait ses premiers ouvrages, que ce soit la première édition de Corps spirituel et Terre céleste, en 1960, ou encore L’homme de lumière dans le soufisme iranien, en 1971.

L’orientaliste et iraniste Henry Corbin, en effet, n’a pas été seulement un remarquable « passeur », qui a mis à la disposition de ses lecteurs occidentaux tout un corpus d’œuvres « orientales » qui demeureraient encore sans lui inconnu,  – il a su dans ses préfaces, ses conférences et ses propres ouvrages, transmettre quelque chose de leur enseignement ésotérique, spécialement les œuvres d’inspiration ismaélienne. Marie-Madeleine Davy en avait reconnu tout l’immense intérêt, de même qu’elle avait compris que la vocation de Henry Corbin était de vivre pour cette Terre qu’il avait « découverte », au contact de la théosophie orientale, ce mundus imaginalis, monde intermédiaire, « entre Ciel et terre », qui est le monde de la théosophie mystique visionnaire : « Un monde qui n’est plus le monde empirique de la perception sensible, tout en n’étant pas encore le monde de l’intuition intellective des purs intelligibles ». Et elle avait compris, enfin, qu’il était entré vivant dans la mort. Tous ces éléments se retrouvent dans le présent témoignage : « Henry Corbin, professeur à l’École des Hautes Études, était un homme « ressuscité » avant d’aborder l’autre rive. Il portait sur son visage et dans ses yeux le scintillement de son appartenance. Dans ses ouvrages et lors de ses conférences, il a su faire passer le monde des anges. On perçoit, en le lisant le bruissement de leurs ailes. Et les textes soufis, merveilleusement présents et traduits, nous entraînent vers l’invisible. J’aimais le rencontrer et l’entendre. Son amitié chaleureuse exaltait en faisant s’épanouir le meilleur de soi ».